« Est-ce que l’on est ce que l’on fait ou est-ce que l’on fait ce que l’on est ? »
A cette question vertigineuse, nous allons apporter une réponse claire et sans ambigüité, éclairée par le courant philosophique de l’existentialisme qui nous propose : « Chez l’être humain, l’existence précède l’essence ».
Cette perspective est d’abord une position de Vie qui recherche la vérité.
En effet, si mon être préexiste à mon action, je pourrais alors me cacher derrière des circonstances que je n’ai pas rencontrées dans l’existence, lesquelles m’auraient pourtant permis d’incarner ma vérité intime.
La 2ème raison pour croire que nous sommes définis par nos actes, c’est que ce qui nous différencie des autres espèces vivantes, c’est de venir au Monde prématurés.
Le bébé humain va tomber en moyenne 2000 fois avant de réussir à mettre un pas devant l’autre de façon à peu près stable. Il lui faudra 18 mois de tentatives laborieuses avant de réussir à faire ce qu’un poulain arrive à faire d’instinct moins d’une heure après sa naissance.
Et c’est parce que nous sommes des animaux ratés que nous sommes des humains accomplis ! (Charles Pépin – Philosophe).
C’est précisément parce que nous ne savons pas faire les choses d’instinct, parce que notre essence nous soutient si mal, que nous allons compenser par le lien à l’Autre.
C’est cette vertu de « l’échec » qui a permis à l’espèce humaine de sortir de sa zone de confort, de son essentiel génétique grâce à une culture qui s’est développée dans l’amour et l’empathie reçus des autres en compensation de notre défaillance originelle.
Cette culture qui caractérise l’espèce humaine, et à partir de laquelle s’est développée toute forme d’apprentissage, s’est répandue grâce au langage.
Il permet de créer des liens d’attachement entre les individus et d’apaiser les tensions.
Les neurosciences nous enseigne que c’est grâce au langage que nous sommes devenus des êtres raisonnants avec un cerveau beaucoup plus grands proportionnellement que les autres espèces vivantes.
C’est donc bien parce que nous n’avons pas une essence instinctive capable de nous soutenir que nous pouvons nous inventer librement..
Cette liberté de nous inventer au travers de notre existence et de nos actions ne serait-elle pas notre nature profonde d’être humain ?
Liens utiles : Vous accèderez à l’article complet dans notre magazine Social Lab de décembre 2023 en cliquant sur le lien suivant Mag’ Social Lab décembre 2023.
Vous souhaitez participer à la discussion et commentez cet article ? Bienvenue dans notre communauté L’Agoralux sur LinkedIn en cliquant sur ce lien.
