« Construire et sauvegarder un projet commun et des objectifs partagés, quelles que soient les individualités au sein de l’équipe » ?
Pour traiter cet enjeu qui met en lien respect des singularités et cohésion, nous prenons comme 1er angle ce qui les oppose en identifiant les caractéristiques objectives des attitudes qui ne sont pas disposées à faire projet commun.
Afin d’éviter le piège de la généralisation, nous discernons les attitudes qui caractérisent une pathologie de celles qui sont la manifestation d’un engagement, même si cela peut bousculer nos croyances.
La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury nomme cette pathologie qui s’oppose à la construction du commun : le ressentiment.
Son premier ferment est de confondre égalité et égalitarisme ce qui nourrit une espèce de passion un peu mesquine d’envie, de jalousie de ce qu’a l’Autre.
Le ressentiment doit être distingué de la colère qui est une manifestation furtive, l’expression d’un rejet, une rébellion construite qui peut s’exprimer légitimement face à une injustice perçue.
Autre distinction d’avec la colère, le ressentiment n’est pas la conséquence directe d’une souffrance ou d‘une injustice sociale.
Pour autant, il y a des conditions qui vont faire dégénérer la colère en ressentiment.
La 1ère condition, c’est le temps long qui va cadenasser progressivement l’individu en détruisant sa capacité de discernement et laissera la place au dénigrement, à l’indifférence et l’indifférenciation (le fameux « Tous pourris ! »).
A l’instar de la colère, la tristesse peut aussi dégénérer en ressentiment pour se traduire par la haine avec un double mouvement de désignation fictive d’un ennemi extérieur à la communauté contre lequel il faut lutter, et d’un ennemi intérieur qui devient le bouc émissaire de tous les maux au sein de la communauté sociale.
Le 2nd angle de ce numéro du Social Lab est de nous intéresser à ce qui permet de construire et de sauvegarder un projet commun.
Nous prenons comme champs d’observation la démocratie pour resserrer ensuite la « focale » sur l’entreprise grâce au modèle de changement émergent développé par Madeleine Laugeri (formatrice et coach).
Faire l’expérience de l’altérité n’est pas qu’une question d’ouverture d’esprit, c’est aussi (et peut-être surtout) une question d’ouverture de cœur.
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